Partir seule en randonnée

Aujourd’hui, je vous emmène au tout début d’une aventure qui a marqué un tournant dans ma vie : ma décision de partir seule sur les routes de France. Une envie qui peut paraître audacieuse, mais aussi effrayante et qui, pour moi, était devenue essentielle.

Un besoin de liberté inévitable

Il y a des moments dans la vie où tout semble nous étouffer : le travail, les responsabilités, les attentes des autres, les enfants… Je sentais que je m’éloignais de moi-même, jusqu’à atteindre un point de rupture. J’avais besoin de me retrouver, de m’offrir un espace qui m’appartiendrait à moi seule, loin des obligations du quotidien.

Abandonner mes enfants ? Non, quand même pas ! Je les aime encore un peu, ces bougres ! Mais je savais qu’il était temps de prendre une pause, de lâcher mon travail et de partir marcher sur les routes, seule. Partir seule pour faire le point était devenu vital, presque instinctif.

Partir seule : les erreurs de débutante

À ma grande surprise, je n’avais pas de grandes craintes au départ. Peut-être parce que j’avais choisi un terrain connu : la France. C’était un compromis parfait entre liberté et sécurité.

Mais cela ne m’a pas empêchée de commettre des erreurs, que je partage avec vous aujourd’hui :

Un sac trop lourd : bourré de livres parce que j’avais peur de m’ennuyer seule. Résultat ? Une expérience marquante pour mes épaules. Aujourd’hui, j’emporte une liseuse que finalement j’utilise peu.

Un itinéraire non balisé : j’ai décidé de partir de chez des amis à Douvres la Délivrande (dans le Calvados) pour rentrer chez moi en 7 jours. Je dépendais complètement de mon téléphone, stressée par la batterie capricieuse.

La pression de « réussir » : « je dois rentrer à la maison en ayant parcouru tout le chemin prévu », je m’étais fixée un itinéraire précis, avec l’idée de tout parcourir. Finalement, j’ai dû m’arrêter après trois jours, épuisée par le poids du sac et le nombre trop important de kilomètres parcourus dans une journée.

Et les craintes dans tout ça ?

Lorsque je suis seule sur les routes, je n’ai pas vraiment peur. Mais je serais menteuse si je disais que l’idée d’une agression ne m’avait jamais traversé l’esprit. Avant de partir, on m’a souvent demandé : « Mais tu n’as pas peur d’être seule ? ».

Bien sûr, nous ne sommes jamais à l’abri, mais mon expérience m’a prouvé une chose : les rencontres bienveillantes sont beaucoup plus fréquentes que celles qui ne le sont pas. J’ai appris à faire confiance à mon intuition et à écouter cette petite voix intérieure. Elle me guide pour choisir les personnes avec lesquelles je me sens bien.

Cela ne veut pas dire que je prends tous les risques : je ne marche jamais en forêt la nuit, mais le jour, la forêt devient mon refuge. Elle m’apaise, me recentre, m’offre une sérénité que je ne retrouve nulle part ailleurs.

Voyager seule m’a aussi appris à relativiser ces craintes. Plus je parcours les routes, plus je réalise que la peur est souvent un obstacle que l’on s’impose soi-même.

Pour l’instant, mes aventures en solitaire se sont limitées à la France. Partir à l’étranger représente, à mes yeux, une étape différente, un nouveau défi à relever. Se retrouver seule dans un pays inconnu, avec une langue ou des coutumes parfois étrangères, c’est une toute autre expérience ! J’ai préféré commencer par un terrain familier, un environnement où je me sentais en sécurité tout en explorant ma liberté. Peut-être qu’un jour, je franchirai cette nouvelle marche et m’aventurerai dans un pays étranger ou dans un lieu que j’ai déjà eu la chance de découvrir un peu.

Voyager seule : une préparation minimaliste

Je ne prépare pas grand-chose !

J’aime y aller au feeling, me laisser porter par les envies, les rencontres que je fais en chemin. On planifie suffisamment dans la vie quotidienne pour ne pas le faire quand on est en vacances ! Voyager seule, c’est aussi apprendre à lâcher prise et à accepter l’imprévu.

Je prends le strict minimum pour alléger mon sac et rendre la marche agréable. Mon objectif n’est pas d’être parfaitement organisé, mais simplement de passer à l’action.

Quand on décide de partir seule pour faire le point, l’essentiel est d’avoir confiance en soi et en la vie. Lâcher prise, partir sans attente, être ouverte à toutes les aventures. Profiter pleinement de l’expérience pour apprendre et grandir. C’est souvent dans ces moments-là que la vie nous réserve de belles surprises.

Et vous ?

Avez-vous déjà ressenti cet appel irrésistible à l’aventure ? Quels seraient vos premiers pas si vous décidiez de partir seul(e) ? Et surtout, qu’est-ce qui vous retient encore aujourd’hui ?

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